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Emplois

  • Les commerciaux sont les premiers bénéficiaires de la reprise

    Comment se comporte le marché des commerciaux, quelles sont les tendances et comment les entreprises entreprennent-elles les recrutements actuellement ? on note un début de reprise, notamment de la part des entreprises de grande consommation et de grande distribution. Ce marché est plutôt ouvert et a moins subi la crise. La difficulté néanmoins est de trouver des candidats qui ont une véritable compétence et des qualités commerciales. On déplore le manque de motivation de jeunes diplômés qui, après une école de commerce  se rabattent sur des postes commerciaux, sans en avoir ni la carrure ni les compétences, faute de postes marketing. Ceux qui sont motivés, forts de leurs qualités commerciales, veulent au contraire obtenir une véritable expérience dans ce domaine avant d’évoluer dans le management ou le marketing.

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  • Baby-boom dans la banque

    Le secteur va embaucher plus de 18 000 collaborateurs en 2015, dont plus de 4 000 cadres. Les besoins en jeunes commerciaux, bac + 2 à + 5, pour des postes de conseillers ou de chargés de clientèle sont énormes. Au total, 70% des recrues ont moins de 30 ans.



    Bientôt 30 000 embauches par an ?


    Troisième employeur privé de France, avec ses 400 000 salariés, le secteur de la banque se verrait bien grimper, papy-boom aidant, sur la première marche du podium des secteurs privés qui recrutent, et surtout des jeunes commerciaux. Mais aussi des diplômés de grandes écoles et des expérimentés, notamment pour des fonctions support. Les banques seront le premier recruteur du secteur privé dans les prochaines années, avec 30 000 à 40 000 embauches par an, compte tenu de la pyramide des âges.


    La banque doit donc s'enrichir en deux ans de plus de 4 000 cadres, et de milliers de jeunes bac + 2, + 3 ou plus, destinés à un réseau commercial en forte croissance : 580 nouvelles agences ont été inaugurées entre 2013 et 2014, selon la Banque de France. Le secteur retrouve de l'appétit, après des années 2000 assombries par les krachs boursiers et les déboires du Crédit lyonnais, rebaptisé « Le Crédit lyonnais » (LCL). En France, le Crédit du Nord aura recruté cette année 600 CDI, le CCF 800, la Société générale 3 200, BNP Paribas 3 500, les Caisses d'épargne 3 000 et LCL 1 200, les caisses régionales du Crédit agricole 2 500...


    Chargés d'affaires : trois postes pour deux


    Les réseaux ont faim de conseillers commerciaux, jeunes, de managers commerciaux, de directeurs d'agence, de chargés d'affaires « professionnels » (artisans et TPE) et « entreprises », plus expérimentés, très prisés et moins aisés à dénicher que les conseillers commerciaux. Un chargé d'affaires « professionnels » ou « entreprises » bénéficie d'un ratio à son avantage de trois postes pour deux candidats. LCL recrute cette année un peu moins de bac + 2 au profit de bac + 4 et de bac + 5, notamment sur les postes de conseillers professionnels, avec la création d'une « pépinière » impliquant un accompagnement en formation d'un an.

    Les banques, conscientes de leur image peu glamour auprès des jeunes et de la désaffection des candidats masculins, se livrent à une féroce concurrence. Soucieuses de décrisper et de rajeunir leurs traits, les vieilles dames se parent de leurs plus beaux atours notamment sur Paris et l'Ile-de-France, pour attirer de sérieux jeunes commerciaux bac + 2 et bac + 3. Même si, exigeantes, les banques laissent des postes non pourvus chaque année, selon l'Association française des banques (AFB), les moins de 30 ans représentent, au final, 68,4% des recrutements en 2013.


    Comment expliquer cette ruée qui fait qu'elles redeviennent créatrices d'emplois net depuis deux ans ? Le tiers des effectifs est âgé de plus de 50 ans. La faiblesse des recrutements externes entre 2001 et 2006 a parfois laissé des vides du côté des 40 à 45 ans. Autre explication : l'inversion du ratio administratif/commercial au profit des commerciaux. L'informatisation des banques a longtemps incité à reconvertir une partie du personnel administratif, pléthorique, en armada de commerciaux. Un recyclage qui trouve aujourd'hui ses limites.


    Tapis rouge chez BNP Paribas


    BNP Paribas a ouvert le bal de ces recrutements massifs, enrobés d'une nouvelle sauce, saveur marketing, des ressources humaines. La Société générale a suivi, avec une campagne en direction des bac + 2 et + 3, conviés à une journée au Stade de France (voir notre reportage). Pour attirer plus de jeunes hommes ? Toutes banques confondues, les chargés de clientèle particuliers embauchés sont, à 63,5%, des femmes (source AFB).

    Également assoiffé de jeunes commerciaux, Le Crédit lyonnais (LCL) – où un plan de 2 400 suppressions d'emplois est toujours en cours – s'est montré moins dispendieux, en optant plus discrètement pour un «chat», qui présente en direct ses métiers. Un moyen d'appâter les jeunes jusque chez eux. Mieux faire connaître les métiers de la banque est la première étape pour vaincre le désamour des jeunes.


    BNP Paribas proposait, du 19 au 24 septembre, des entretiens sans rendez-vous dans 17 agences, à Paris et en Ile-de-France, où les postes sont difficiles à pourvoir. Une opération séduction décidée avant l'été, car «on savait qu'on aurait du mal à satisfaire nos besoins», reconnaît Antoine Sire, directeur de la communication de la banque. Il s'agissait d'offrir 400 CDI sur un tapis rouge à des diplômés bac + 2 à bac + 5. Sur 5 000 candidats venus déposer leurs CV, une moitié ont été jugés intéressants. L'écrémage sera achevé en novembre. La présélection a retenu 35% de bac + 2 ou + 3, et 65% de bac + 4 ou + 5, ou plus. Les meilleurs des recalés auront une seconde chance en 2015. Leurs CV sont conservés au frais. Autant bien préparé son entretien d'embauche!

    Dans la banque de détail, au-delà de compétences commerciales avérées, on teste aussi de plus en plus les comportements. La raison de cette exigence aiguisée ? La concurrence grandissante entre les banques, qui doivent chacune vendre leurs produits.


    Casser l'image d'une banque inaccessible


    La diversification des produits, la segmentation de la clientèle entraînent une diversification des profils. En ouvrant ses agences une semaine, BNP Paribas a aussi souhaité intéresser des gens qui ne seraient pas venus spontanément, en cassant l'image d'une banque inaccessible.


    Diversification aidant, des géographes, des philosophes ou des littéraires de l'Université, des généralistes donc, ont leur carte à jouer. C'est notamment pour eux qu'a été créée une licence professionnelle de banque. Leur culture générale et leur maturité peuvent les aider à devenir conseillers de clientèle de cadres, «milieu haut de gamme». Au CCF, on embauche ainsi un peu plus de bac + 3 que de bac + 2... À tous les niveaux, on fait valoir aux jeunes de vastes possibilités de promotion interne, grâce à une formation continue bien rodée.


    Sous le soleil de l'alternance.


    L'alternance monte en puissance, du bac au bac + 5, même si elle n'a été adoptée qu'à la fin des années 90 par la banque et l'assurance.  BNP Paribas est passé de 400 contrats de professionnalisation annuels en 2004 à 610 et de 110 contrats d'apprentissage à 176. LCL affiche 400 contrats en alternance par an, de bac + 2 à bac + 5.

    Trois marchés en un


    Pour ceux qui rêveraient de l'internationalil constitue 60% des résultats de banques comme BNP Paribas,– mieux vaut tenter sa chance en VIE ou du côté des banques de financement et d'investissement. Deux cents jeunes sont partis en volontariat international en entreprise (VIE) pour BNP Paribas, l'an dernier. On note une différenciation des besoins, et donc des profils, entre la banque de détail, sur un marché domestique, et la banque d'investissement ou de marché, active sur un marché européen et international.

    Un troisième marché, de spécialistes, celui des fonctions support (juridique, marketing, RH, informatique), ne recrute pas énormément, mais offre des opportunités, pour des informaticiens, des juristes, des comptables ou des fiscalistes. Plus ou moins jeunes. LCL recrute 50 informaticiens, bac + 2, + 3 et expérimentés. Même dans la banque de détail, on recrute des expérimentés. La Société générale travaille en association avec l'ANPE pour trouver des quadras, à des postes de conseillers d'accueil et conseillers clientèle multimédia. Ces collaborateurs sont beaucoup plus fidèles que les bac + 2, démissionnent moins et s'intègrent mieux à l'entreprise, estime-t-on à la Société générale, à condition de convaincre la hiérarchie, de faire des efforts de psychologie pour montrer que les jeunes ne sont pas la seule solution. Même s'ils restent la moins chère.


    Chez BNP Parisbas, 1 230 expérimentés auront été embauchés en 2013 pour tous les métiers, du commercial à la gestion de patrimoine. Ils viennent parfois de la concurrence ou de sociétés financières, car une entreprise ne peut pas exclusivement rester centrée sur elle-même. Ils viennent aussi de la distribution. Avec une bonne formation, tout est possible, résume-t-on chez BNP Paribas.

    D'une pierre deux coups.

    La banque de financement et d'investissement (BFI), embauche certes moins mais reste un filon en or pour les plus aguerris, et pas qu'à l'international. La SGIB, banque d'investissement de la Société générale, a embauché, en 2013, 600 personnes, c'est-à-dire 70% de plus qu'en 2012. Les métiers de marchés embauchent 700 personnes par an chez BNP-Paribas. Du côté du contrôle des risques de marché, les diplômés et expérimentés ont leurs chances.