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chômage

  • Surprenant rebond de l'emploi aux Etats-Unis


    Le ralentissement de la conjoncture américaine ces dernières semaines semble tout à coup moins marqué que prévu. A la surprise générale, il n'a en tout cas guère affecté l'embauche. Les derniers chiffres de l'emploi publiés hier par le département du Travail ont pulvérisé les anticipations.

    Non seulement l'économie américaine a créé 274000 postes nouveaux en avril, mais, en outre, les chiffres de février et mars ont été révisés en hausse de 93000 postes. Les experts avaient simplement anticipé 174000 créations nettes d'emplois en avril.

    En fait, depuis février l'économie américaine a en moyenne créé chaque mois 240000 nouveaux postes, ce qui est honorable pour une population active de 148,8 millions de personnes. La surprise est bonne pour ceux qui craignaient que la hausse des cours de l'énergie ait dissuadé les entreprises de recruter.

    Le recul de la confiance des consommateurs, la hausse plus forte que prévu des stocks des entreprises et le ralentissement de la croissance de l'investissement dans les sociétés au premier trimestre avaient entretenu un doute sur la vigueur de l'activité en ce début d'année.

    Les bons chiffres annoncés hier pourraient toutefois réveiller les craintes d'inflation, même si la hausse des salaires horaires moyens de 0,3% le mois dernier a été somme toute modeste. Mais la rémunération moyenne atteint un record de 16 dollars. Toute accélération sur ce front serait mal vue par le marché obligataire, qui a déjà réagi hier puisque le taux des obligations à 10 ans s'est tendu à 4,27% (contre 4,16%).

    La Réserve fédérale vient de relever cette semaine son principal taux directeur. Elle devrait se trouver confortée dans son espoir que la croissance n'a pas été durablement affectée par le rebond des cours du pétrole de 17% depuis le début de l'année, ni par l'envolée de 25% des prix de l'essence à la pompe.

    Le mois dernier, le taux de chômage aux États-Unis est resté stable à 5,2%. Seul le secteur manufacturier a affiché des réductions d'effectifs (- 6000). En revanche, les services ont généré un nombre impressionnant de 229000 postes.

    Les économistes de marché voient désormais la banque centrale américaine poursuivre le relèvement de son principal taux directeur vers 4%. La hausse décidée mardi vient déjà de porter les Fed funds à 3%, un niveau encore modeste au regard de la croissance de 3,1% au premier trimestre.

    Cette perspective explique la hausse du dollar hier. L'euro du coup se rapprochait du niveau d'1,38 dollar à la mi-journée sur le marché américain. La conviction que l'écart va se creuser entre les taux américain et européen pousse les investisseurs vers le billet vert.